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36 ans... Bientôt 40...
30 avril 2019

Oops, I did it again.

Au mois de novembre dernier, profitant d'une grosse hausse d'activité dans mon job (je plaisante hein... ça fait BIENNNNN longtemps que je n'ai pas vu à quoi ça ressemblait) j'avais réussi à écrire 50 000 mots de ce qui allait devenir mon 3ème roman.
Je ne savais pas que ce challenge d'écriture (le nanowrino) avait lieu un peu tous les ans et du coup, lorsque j'ai appris qu'au mois d'avril ça recommençait, j'y suis retourné. La peur au ventre.
Parce que j'avais quelques idées, une brève idée du début, de la fin, mais au milieu... Pas trop.
Tous les matins, au lieu de potasser de la doc ayant pour but de me faire devenir meilleur dans mon job, je m'attelais à l'écriture après avoir chronophagé dans ma boite mail à m'extasier de périodes de mon passé, et sur les RS à rager sur #lesgens (surtout ceux qui sont jamais contents et qui n'ont que la colère et frustration à exprimer).

Croyez-moi ou non, chaque matin commençait par une page blanche.
Et puis je commençais à décrire l'action de l'un de mes protagonistes, et une fois mes mains sur le clavier, celui-ci prenait vie. Un mot, une ligne, puis un paragraphe, puis 1666 mots, l'objectif de la journée. Certaines journées c'était plus (les lendemains de week-end), certaines journées c'était moins (les we ou jours fériés... vu que l'exercice est compliqué à faire à la maison...)

Après chaque journée, je me retrouvais lessivé, usé d'avoir tiré ça de mon imagination débordante. Mais heureux, d'avoir atteint mon objectif du jour.
J'ai même écrit un chapitre de ouf où je parle de nichons. J'avais la scène en tête et j'ai du la relire plusieurs fois tellement... Je la trouvais bien écrite (en vrai super excitante, mais... bon, je préfère le mettre entre parenthèses histoire que ça passe mieux)(en vrai elle est pas du tout sympa cette scène, mais bon, on se refait pas, je suis un homme, j'ai parfois des pulsions que l'écriture me permet de libérer...).
Et puis j'ai tué un protagoniste, puis un autre. Comme ça. Il y a beaucoup de morts dans ce que j'écris. J'aime tuer des gens. #jesuisungrospsychopathe.

Ce challenge s'est terminé aujourd'hui vers 15H30, lorsque j'ai vu la barre des 50 000 mots de franchis.
Une fois de plus, j'avais réussi.

Alors ça mérite encore du boulot, et il faudra ce premier jet d'une dizaine de chapitres pour que l'histoire soit terminée. Ensuite auront lieu les premières beta lectures, suite à quoi j'aurais une tendance de l'accueil qu'on lui réservera, et je saurais si je dois faire évoluer l'histoire ou pas. C'est toujours un moment excitant et paradoxalement très déroutant ce moment, car en général à la fin de l'écriture d'un livre, on en a plein la tête et on veut plus jamais le relire, il est parfait comme ça. Pour être honnête, j'ai mm tendance à souvent bacler la fin de mes romans.

Et puis contre toute attente je le retravaille, encore. Les fautes d'orthographes, les participes passés, les pluriels. Les répétitions, les mauvaises expressions.
S'en suit le grand jour où votre bébé fini par sortir. Vous êtes fiers, d'avoir pu mener une fois de plus ce projet à bout. Vous récoltez des milliards de likes sur les différents RS, que ce soit les potes ou la famille, mais les ventes ne décollent pas. Pas 20, pas 10, pas 5, à peine 2, vous et votre maman. Vous vous souvenez que déjà la fois d'avant il s'était passé la même chose... Alors vous pleurez, et recommencez à écrire, en espérant que le prochain roman sera le bon et sonnera votre heure de gloire.

Avant mon second roman j'avais en tête de passer par une maison d'éditions, l'autoédition était une solution de repli (au cas où personne ne voudrait de mon roman). Maintenant, je dois bien avouer que je m'en fous. Enfin c'est pas que je m'en fous, c'est surtout que vu le kif de tout maitriser de A à Z, de la couverture à la mise en page à la pub sur les RS, être le seul à maitriser les délais je crois que je vais dorénavant préférer faire abstraction des ME et tout faire tout seul. Tant pis si la promo n'est pas aussi importante que via le support d'une ME, c'est la règle du jeu à accepter en contrepartie de ma liberté.

Le hic, c'est que seul Amazon permet aujourd'hui de le faire totalement gratuitement.
Et Amazon, c'est le mal incontesté. C'est la super méga startup qui est devenue immense, qui tue des petits libraires, ne paye pas d'impots en France et licencie des gens grâce à l'IA.
C'est con, parce que malheureusement, n'ayant pas d'autres moyens de faire ça gratuitement, la FNAC étant encore à l'ère du minitel, je crois que je vais malgré tout continuer sur cette plateforme, tant pis. S'il n'y a plus de libraires demain, sachez que ce sera en partie à cause d'auteurs égoïstes comme moi qui ne pensent qu'à leur petits livres, et qui refusent de suivre des chemins plus longs, tortueux et qui surtout finissent 99 fois sur 100 à la poubelle. De toute façon je suis un connard, c'est pas comme si je l'ignorais !

C'est rageant de me dire que contre toute attente mon second roman n'est pas mauvais, il est même plutôt bon vu qu'il se dévore (des premiers retours que j'ai) en à peu près 48h, mais qu'il n'existe pas, car il est noyé parmi des milliers d'autres romans qui essaient comme le mien d'émerger. Malgré tout, j'ai réussi à faire une percée à la 98ème place de meilleures ventes kindle dans ma catégorie... percée qui n'a duré que quelques heures, mais qui sera ma fierté.



Toute à l'heure, un pote me disait "Tu envisages de vivre de l'écriture et de la musique ? machin (un pote en commun) vit bien de son dessin maintenant..."
Certes. Mais machin n'a pas 1000€ de crédit pour son appart/mois, un bébé à nourrir et tout un train de vie à supporter, car machin vit en coloc, et fait du deliveroo lorsque ses dessins ne lui rapportent pas assez...
Et écrire pour des journaux, dans l'écriture ça s'appelle être pigiste. Et c'est un peu la misère.

"C'est un rêve plutôt qu'un projet", lui ai-je sagement répondu. (juste pour l'écriture, car la musique... C'est hors de portée pour moi).
Mais est ce que je kifferai tous les jours mater mes ventes, mes commentaires, sauter de joie devant les 99% de bons et pleurer devant les 1% de mauvais ? Sans aucun doute.
Je flipperais à chaque livre de manquer d'inspiration, de ne pas réussir à trouver mon histoire ou quoi mais ça finirait par passer.
Cependant, le temps que mes ventes égalent de manière régulière mon salaire du moment, il va m'en falloir écrire, des livres... Et qu'ils marchent !

C'est une amie auteur bien installée dans le milieu de l'autopublication (dans un genre précis qui marche bien il faut croire) depuis quelques moisqui m'a poussé dans l'autoédition, vu que elle, ça y est, elle en vit.
Mais bon, elle pond un livre/mois, et gère bien trop bien ses réseaux sociaux, contrairement à moi qui trouve ça désespérément futile, faux et inintéressant. Sans parler de ses SP qu'elle envoie gratuitement à tous les chroniqueuses. Elle est diaboliquement talentueuse, et je ne vais pas mentir, je la jalouse à mort ! (j'espère que tu ne me lis pas miss ? Bisous sinon <3)
Ça me rappelle ces blogs qui pensent qu'ils sont lus/kiffés parce que leur propriétaire postent des comms partout ailleurs et que les autres commentent chez eux en retour. Le concept même de Wattpad, une plateforme d'écriture où tu publies librement, ou pour exister faut aller liker les autres textes. J'ai pas loin de 250 abonnés sur Twitter, et je récolte en moyenne 2 à 3 likes à chaque posts. La plupart m'ont sans doute ignorés depuis longtemps, lorsqu'ils ont vu que je postais (parfois trop souvent ? ) en rapport avec ma vie d'auteur. WHat else ?

Voilà à quoi ressemble la vie 2.0 : "je like donc je suis liké donc je suis."
Amen.

Au prochain post, je vous raconterais (ou pas) à quel point je déteste les "tag" des publications facebook "trop lolilol" qui sont en train de tuer ce réseau. (souvent je ne tiens pas mes engagements au niveau des notes que je dis que je vais faire, mais celle la, je risque qd mm de peut être la pondre tellement ça m'agace...)


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