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36 ans... Bientôt 40...
26 avril 2019

Le temps d'un déjeuner.

J'ai beaucoup hésité avant de replanifier un repas avec elle.
Si à une période je "jouais" pas mal avec elle, pas mal de choses m'agaçait aussi chez elle. Pour commencer, ce côté "princesse disney" qui se rend compte à chaque fois qu'elle termine histoire que "tous les mecs sont des cons".
Et puis ces multiples arrêts de travail à cause de son employeur, ces fausses promesses jamais tenues de "j'en ai marre je démissionne". Sans parler de cette phrase qui m'a longtemps fait rager : "je trouve pas de mecs du coup je me plonge à donf dans mon taf, mais le jour où j'en aurai un je lèverai le pied". Ah ah.

MAIS... Elle est jolie. Rigolote. Naïve, certainement. Directe, sans aucun doute.
Et souvent elle porte des jolies robes, des escarpins et... Des collants (snif).

Etant en galère de collègues avec qui déjeuner à midi, j'ai donc fini par lui proposer un repas, qu'elle a accepté avec grand plaisir. Très rapidement on a parlé de mon gamin. J'ai bien senti la frustration qu'elle avait d'être consciente qu'elle n'en aurait sûrement jamais... La faute au fait qu'elle est célib, et que son temps pour en avoir sera très bientôt révolu. Je repense à la vision qu'elle avait d'être mère, lorsque je n'étais pas encore papa... J'avais envie de lui dire "ma pauvre, si tu penses que les bébés c'est comme dans les pubs de couche, qu'ils sourient en permanence et qu'ils te laisseront de continuer le temps à fair des boutiques... " mais je ne lui ai pas dit.
On a parlé de son ex, celui pour lequel elle pensait qu'il plaquerait sa nana "moche" pour elle, mais qui après 2 ans de fausses promesses avait préféré mettre fin à leur adultère... Il est devenu pour la seconde fois papa "avec la maman moche", mais leur deuxième enfant a la mucoviscidose.

Comment réagir à ça... Nos plaintes sur notre bébé qui ne fait toujours pas ses nuits sont tellement risibiles, lorsqu'en face tu as des parents qui savent qu'ils ont de fortes chances d'avoir à enterrer leur enfant avant qu'on les mettent en terre, eux...
Et puis on a parlé des GJ, de Macron de l'Europe et des migrants. Mais rapidement car j'ai bien senti que c'était un sujet glissant et que ça ne se terminerait sûrement pas par un "Hey, je suis totalement d'accord avec toi".
"Et niveau coeur alors, ça donne quoi ? "
Elle commence à me raconter sa précédente histoire, en la commençant par "Hey, j'ai pensé à toi ! Avec lui j'ai racheté plein de bas ! "
Diantre. Elle me touche direct à mon point faible... Elle me raconte qu'il a(vait) 10 ans de plus qu'elle. Un penchant pour les relations dominants/dominés et qu'il lui a joué sa relation façon 50 nuances de grey, avec le nom d'une couleur pour cesser l'acte lorsqu'il devenait trop douloureux. Intense. "Un jour il m'a dit après m'avoir vu réajusté mes collants : toi tu portes des collants ! et du coup, la fois 'après je l'ai surpris avec des bas... Et il y a ce repas, où un jour, alors qu'on déjeunait avec lui et mes copines, je portais une jupe et des bas, et je lui ai mis ma culotte dans la poche en plein repas. Il a kiffé ! ".
Je m'imagine volontiers la scène. Je ne sais pas si elle est consciente en jouant de la sorte, de l'état dans lequel elle me met... "Mais tout ça c'est fini, il s'est rendu compte qu'il s'accrochait trop à moi, et il a préféré fuir. J'attends qu'il revienne, parce qu'une meuf indépendante qui accepte ses petits jeux, il risque pas d'en trouver des masses..."
J'ose à peine lui parler de mon livre, dont elle a partagé le lien vers Amazon sans pour autant l'avoir acheté (je m'en doutais, et elle me l'a confirmé...), mais je finis par lui sortir un exemplaire que j'avais comme ça dans mon coffre de scooter "au cas où". Elle me propose de replanifier un déjeuner pour que je lui dédicace.
- Tu porteras des bas ? lui demande, (et non pas tes collants trop larges dans lesquels tu flottes avec tes ballerines...)
- Tu sais au taf, c'est pas évident... Mon chef est un peu... un frotteur.
Je pars, avec ça sous le bras, ne sachant trop quoi en faire. Je retrouve près de mon taf une connaissance, un mec avec lequel j'avais fait du sport entre midi et deux, qui m'avait aidé à corriger mon premier bouquin. Il avait vu que mon second était sorti, mais boycottant Amazon, il avait préféré que je lui prenne et lui confie en main propre.

Ce mec là, je l'ai toujours surnommé Dingo dans ma tête. Un très grand (plus grand que moi) avec un humour... Plus que bizarre (je sais de quoi je parle) et qui dit "Mercredi" au lieu de Merde. Plus ou moins éternel célibataire, le jeu avec lui était de fantasmer sur une des nanas avec laquelle on pratiquait le sport, laquelle est devenue maman entretemps. On ne partageait guère d'autres moments en dehors de ceux là, et j'ai été surpris lorsqu'il m'a dit :
- Si tu veux on pourra déjeuner ensemble un de ces 4.
Blocage. Retrait de ma part, alors que je lui donne mon livre dédicacé.
Un doute me vient alors en tête... Et cette question à laquelle je n'arrive pas à répondre : oui, je déjeune avec plein de mecs, "aussi", mais ce sont souvent des ex collègues de taf, ou de zique, des gens avec lesquels j'ai partagé de très bons moments, qui sont dans le même délire que moi, pour lesquels il n'y a pas d'équivoque. Il sait que je suis papa, et donc en couple.

En doutant, en prétextant des congés à prendre d'ici la fin du mois, je me suis fait peur.
Aujourd'hui, je ne sais toujours pas si la raison de ce dej était "purement amicale" ou "purement amicale, et plus mais même si c'est pas réciproque, c'est pas grave, ça me fait plaisir".
J'attends qu'il revienne vers moi. En attendant ce moment, je vais replanifier une date avec "miss déjeuner";





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