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36 ans... Bientôt 40...

7 septembre 2019

ça y est, la rentrée est là.

Synonyme pour moi de retour de courbatures, reprise du sport oblige, et du retour des galères le matin sur la route. 
J'attends les prochaines vacances, et surtout que mon fils fasse des nuits complètes, dans sa chambre. 
Une année de plus. Plus que jamais les questions de la crise de quarantaine résonnent dans ma tête, surtout celle-là : "qu'est ce que je veux vraiment faire" ? et "est ce que je suis prêt physiquement à supporter encore longtemps ce job alimentaire, qui me paye si bien mon loyer en fin de mois ? ". 
L'écriture, et le succès croissant lentement mais sûrement de mes romans me font tourner la tête. Le mois d'août a été particulièrement rentable, j'ai touché une belle somme. 
Pas encore l'équivalent d'une journée complète de travail, mais presque. 
Encore 20 fois ça et je pourrais tout plaquer pour en vivre ! Ah ah... 
Foutu tourbillon artistique qui vous fait tourner la tête. 
Pour le reste, les mêmes sujets continuent de s'entrechoquer dans ma caboche, l'excessive virtualité et la fausseté des réseaux sociaux en général (surtout de ma vision de petit écrivain autoédité), et ces correspondances en pointillés. Entre celle qui ne répond pas, celle qui ne répondra pas, celle qui ne répond pas assez, et celle dont je vais bientôt attendre une réponse depuis un an... Elle, je ne la comprends pas. 
Son dernier mail était terriblement tourné sur elle. Deux fois du "moi je". J'attendais le "et toi quoi de neuf ? "pour rebondir, mais il a dû être oublié. Entre ça et son "nan mais j'ai hangout au taf mais je l'utilise pas parce que j'ai pas envie que des gens puissent me surprendre en train de tchater par dessus mon épaule...". Meuf ça fait plus de 5 ans que t'es dans ta boite... Go trouver d'autres excuses. ça et "ah désolé les notifs de hangout doivent bugger sur mon tel..."
Ouais. Plus envie de me parler surtout... Mais pourquoi ? Parce que nos vies ont trop changés ? Parce que je suis trop nocif pour elle ? Parce que c'est comme ça ? "worst sentence" pour expliquer un truc pour lequel vous n'avez pas d'explication rationnelle... Sans parler de l'improbable "ben vu que tu m'écrivais plus j'ai cru que tu m'ignorais.". 
Pour peu qu'elle revienne dans les prochains mois en me disant "coucou, alors, que deviens tu ? ça fait un baille" ? Comme si de rien était... 
Les gens, pour ne pas dire la vie me fatigue. 
J'ai repris le sport, mais ça ne suffit plus à me vider la tête, sans parler des longues heures de souffrance qui surgissent après ces interminables moments à cracher mes poumons, faute d'avoir pu pratiquer le sport pendant ces longs mois de rééducation... 
Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai pas la solution, je ne sais comment retrouver l'oxygène qui me permettrait de reprendre mon souffle au quotidien. Est ce ma vie de papa ? Ma vie de mari ? Ma vie d'informaticien ? D'auteur ? De zicos à la retraite ? D'éternel angoissé ? De Haut Potentiel ? 
Ou de Français tout simplement, qui trouve tjrs les moyens de râler ? 
Bref, c'est la rentrée. 
Pour clôturer ce sujet en beauté, canalblog est désormais bloqué à mon taf. 
tout va bien. 
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27 mai 2019

Vague de doutes... Et haïssement des réseaux sociaux.

Ces derniers jours je me vois vivre de longues périodes de doutes, d'angoisses, et d'incertitudes.
Comme souvent pour une angoisse, il n'y a pas de raisons particulières à cela.
C'est atroce ce genre de période, c'est un peu comme si votre cerveau saignait, et que le sang mettait du temps à recouvrir chacun de vos membres, jusqu'à toucher le sol. C'est un peu pareil.
L'idée se répand, et il vous faut la combattre.

Je me disais qu'il y avait surtout l'artistique et toutes les appréhensions autour de la sortie imminente de mon 3ème roman qui me faisait flipper (avec les comparatifs obligatoires avec mes précédents écrits, et donc l'appréhension de faire un truc moins bien que celui d'avant...), mais il n'y a pas que ça.
Mon nouveau job de la semaine prochaine, et l'appréhension de peut-être échouer, et revenir à la case départ. Sur le papier, il n'y a pas de raison, et si je pouvais flipper pour la précédente mission, il n'en est rien pour celle-ci où en théorie j'arrive en partie en terrain conquis.
#crossingfingers.
La peur de la vie finalement...

A ça se rajoute les angoisses d'un jeune papa face à son fils... Le fait de ne pas assez en profiter quand il est là, et le manque lorsqu'il n'est pas là, la peur de faire de lui un pourri gâté si jamais il n'a pas de frères ou de sœurs... Et d'autres moments durs à vivre, lorsque je dois le garder seul et qu'il pleure à la porte la présence (pour ne pas dire l'absence) de sa mère (oh ce n'est souvent pas long... mais assez pour qu'il la cherche et la pleure)... Sa mère m'a annoncé que début septembre elle partirait quelques jours (un ou deux) pour le boulot et qu'il me faudrait le garder tout seul.
Je panique déjà, à l'idée que comme certaines nuits, il puisse faire des réveils en mode "je suis pas bien" à pleurer pour qu'il ait sa maman... Sauf que si elle n'est pas là, je ne saurais pas comment faire...
Dans ces moments là je prie le ciel pour que jamais sa mère ne le quitte prématurément, comme c'est arrivé chez une bloggeuse que je suivais, qui racontait les histoires d'elle et de son enfant. Elle est partie, sa gamine avait 2 ans. Voilà. (ça fout la pèche ma note, non ? )
Tout ça pour dire que c'est assez insupportable que d'avoir ce genre de pensées.
Et puis avec la livraison à Amazon de mon 3ème roman, c'est un peu comme une naissance, on perd quelque chose, un bébé qui va vivoter pendant 2/3 mois avant de sombrer dans le millions de livres d'Amazon, mais du coup ça génère un manque.
J'ai un 4ème projet d'écriture en cours mais que je laisse volontairement en standby, histoire de pas être tenté pour ma future mission de m'y remettre.

Et puis hier soir, je matais les résultats des élections.
Je bluesais à voir l'abrutitude des électeurs Français. Quoi de pire comme argument que de dire "on a essayé à gauche, à droite, on est pas content maintenant on essaie le RN". Dans le même genre de dicton, c un peu comme si ces gens disaient "on a essayé les escaliers, puis l'ascenseur, là on va directement sauter de l'étage".
Ces gens qui ne comprennent pas que l'Europe (qui a clairement besoin d'être améliorée pour mieux marcher) est le plus beau bouclier qu'on ait contre les géants économiques que sont les USA et la Chine. Si l'Europe tombe, je ne donne pas cher de notre peau. Car ce n'est pas parce qu'on aura des murs très hauts et très épais qu'on vivra mieux.
Et que dire des migrants ?
Penser qu'ils quittent leur village, leurs amis, leur famille au péril de leur vie "juste" pour kiffer le modèle économique made in France c'est tellement faux... Ils fuient l'enfer. Certes, cela ne veut pas dire que j'aurais envie que des migrants survivent au pied de mon immeuble, mais une meilleure intégration, un meilleur accompagnement, d'une manière proportionnelle par "tous les pays d'Europe", mais surtout pas les laisser crever en mer ou leur dire "retournez dans votre pays ! ". Un clip avait été fait qui montrait une maison brûlée et quelqu'un à l'intérieur essayer de fuir, avec toutes les portes qui étaient fermées de l'extérieur, une image assez réelle (selon moi) de ce qu'ils vivent.
Bref. Contre toute attente le RN a ce pouvoir de savoir mobiliser les gens "pas contents", et malheureusement, la greffe de cerveau n'existe pas encore, donc il faudra faire avec.
Ces élections ont permis contre toute attente (et ce même s'il n'y a pas vraiment eu de débat d'idées) de faire émerger quelques nouvelles têtes politiques, et putain ça fait du bien.


BREF.
Le blues du moment, c'est fait,
Les élections Européennes c'est fait...
AH, les réseaux sociaux !
Commençons par celui que je ponce depuis des années, et qui est devenu so "has been", j'ai nommé Facebook (ou Face de bouc pour les petits drôles).
Il y a quelques années c'était fun, c'était sympa, les gens y racontaient leur vie.
Et puis au fur et à mesure les vies sont devenues de partage d'articles de presse, des panneaux philosophiques à la mort moi le fion et des vidéos trop lolilol.
Et je passe ce qui m'insupporte le plus, les pages qui te proposent de taguer des potes.
Je ne peux m'empêcher de croire que la grande majorité des 20/30 ans n'utilisent FB que pour ça. Pour tagger "un pote dont le prénom commence par M qui doit te payer le coup" et autre "un pote qui a cette tronche là après une bière".
L'inutile au possible. Et je vois ça trop régulièrement. Avec patience je masque définitivement ce genre de pages, mais il y en a toujours.
Et moi, le pauvre moi, myself and I, lorsqu'on publie des "mots du jour", des pensées du moment et autres interrogations de la journée, tout le monde s'en bat la race.
Je m'interroge souvent sur les raisons qui font que ce que j'écris semble n'intéresser personne. Je me dis que parfois, je suis "masqué" d'un grand nombre de journaux, ceci expliquant cela. Il y a aussi l'autre option : les gens y vont de plus en plus rarement.
Moi j'y vais toujours aussi souvent, mais m'étant désabonné de pas loin de 50% de mes amis (à cause des merdes qu'ils postent tous les jours), il ne reste que 50% de gens qui publient peu (en moyenne une fois par an quand pour leur anniversaire).
Ah et puis depuis que je suis "auteur", je pense que beaucoup de mes proches se sont désabonnés de mes publis, sans doute lassés que la première cible de mes premières ventes, ça soit eux.

Et puis il y a les autres RS. Twitter et Instagram.
Sans profil d'auteur, on ne va pas se mentir je n'y aurais sans doute jamais mis un pied.
En fait, la première chose qui me dérange sur Twitter, et encore plus sur Instagram, c'est le côté "moi je".
Bon ok, surtout sur Instagram lorsque les photos sont des photos de la personne sous toutes les coutures. Ça pue bien trop l'égocentrisme.
Idem sur Twitter.
En fait, le truc pour exister sur Twitter c 'est un peu comme sur les blogs par le passé, il faut liker/commenter/RT.
Sauf que moi je m'en fous des autres. Je m'en fous des autres qui font leur pub comme moi je fais. Et pourquoi je te follow si tu dois m'unfollow dans 2 minutes ?
Je vous passe la catégorie des gens qui balancent des liens "sponso" en mode "ah au fait je vous ai pas dit ? " pour toucher 23 cts de récupération parce que les gens qui vont cliquer sur le lien, à la prochaine commande que vous toucherez ils toucheront une partie de votre commande (merci les cookies...).
J'aimerais quitter toute cette merde, et demander à quelqu'un de s'occuper de la gestion de ma com, mais voilà, ce n'est guère possible. Alors je continue à liker "pour exister" les posts de chroniqueurs dont je n'ai que faire sur insta, je continue de RT des posts d'auteurs pour faire la promo de leur titre, lesquels ne me RT pas lorsque je demande à ce qu'on fasse la promo de mes nouvelles sorties...
Je crois que soit je ne comprends rien aux RS, soit je ne les comprends que trop, et que je n'adhère pas du tout aux règles du jeu.
Je ne sais pas.

La bonne nouvelle, c'est que j'ai réussi à faire passer mon hoquet que j'avais depuis 11h ce matin (donc depuis pas loin de 5h) en retenant ma respiration.
Donc rien que ça, c'est la bonne nouvelle du jour. Pourvu que ça dure.

La prochaine note, je ne vous parlerai pas de ce que je pense de Bilal de peur de passer pour un réac (et dieu sait si pourtant j'en ai envie). Je sais pas de quoi je vous parlerai en vrai.
De toute façon, vu que personne ne m'a lu jusque là, je peux bien raconter ce que je veux ah ah ah Pouet pouet les grosses fesses j'ai des hémorroides tout ça.
Bisous.


16 mai 2019

Nouveau job imminent.

Dans 15 jours, fini cette salle trop grande dans laquelle je suis tout seul avec la clim qui souffle trop fort, je reprends du service. Fini aussi cette période durant laquelle j'étais sencé paufiner mes connaissances, et que j'ai préféré consacrer à l'écriture sous toutes ses formes.

Est-ce que je suis content ? Bien évidemment. ENfin, je crois. Je l'espère.
Mais mes angoisses, mes vieux démons et mon syndrôme d'imposteur ressurgissent soudain. Après la trop courte expérience du mois de janvier, qui n'aura duré qu'un mois, je me mets à cogiter sur ce que je vaux au niveau professionnel. Je comprends d'autant plus comme les chômeurs de longue durée galèrent, et à quel point ça peut faire flipper de s'éloigner dans le temps de la période de son dernier job.

Passer des entretiens, avec brio, ça c'est un truc que je sais faire.
Valider la première impression, c'est plus dur. (j'aurais tellement du faire de la politique ou être commercial en vrai...)
De plus, se remettre à bosser... Alors qu'en gros depuis début février je me touche la nouille (enfin au delta de la période où j'étais en arrêt maladie, j'ai aussi beaucoup écrit), ça aussi ça va être compliqué.
Je vais y arriver et faire mon max hein, mais... j'appréhende.

Je sais aussi que si je loupe cette mission là, je serai bon pour passer mon été seul dans ce bureau, et mon capital confiance reprendra une seconde claque. Alors je n'ai pas le choix, il faut que j'assure. "N'essaie pas ! Fais le, ou ne le fais pas..."
Bien évidemment, les collègues "de mon précédent job" (oui ceux là même chez qui je ne suis resté qu'un mois avant qu'ils estiment que je faisais pas l'affaire) connaissent mes nouveaux futurs collègues. J'espère juste qu'ils auront la décence de ne pas chier ma réputation avant que je n'arrive... Et que mes futurs collègues ne m'interrogeront pas trop sur "pourquoi est ce que je ne suis resté qu'un mois dans la précédente mission..." => Ben... parce que j'étais pas assez bon pour eux ? Sans doute ? Et qu'en plus, ils ont du ressentir que je supportais pas de bosser avec des nolife du travail...
Et ouais. Je sais. 10 000 questions à la minute, c'est mon statut de Haut Potentiel qui veut ça. C'est comme ça. Ça va bientôt faire 40 ans que ça dure, mais on s'y habitue toujours pas, moi le premier.

Du coup, il me reste environ 15 jours. Dont seulement 4 jours de travaillés (enfin je préfère parler d'acte de présence au siège de ma boite) vu que tous les autres jours je serai en congés pour "écluser" mon trop plein de jours de vacances que je n'avais pas pu prendre à cause de mon arrêt maladie...
Le reste du temps, je vais le consacrer à la vente de ma voiture (nettoyage, préparer les papiers plus l'emmener dans la belle-famille, plus revenir en train...), récupérer la nouvelle (bon ça, ça va aller vite...) et surtout finaliser la sortie de mon 3ème roman que je prévois entre début et mi juin.
Bon ça c'est dans l'hypothèse ou deux données suivantes évoluent comme je l'entends...
La première, c'est la correctrice. Laquelle n'a pas répondu à mon dernier mail (mais j'ai aussi une lubie sur les gens qui ne répondent pas dans les 24h à un mail...). Est-elle encore en vie, et sera-t-elle prête à temps ? Thats the point.
La seconde donnée est toute autre. J'ai parlé dans mon roman d'anticipation d'une certaine marque, créant un certain produit, que j'utilise fortement pour alimenter un passage dans mon nouveau roman d'anticipation. J'ai cru bon de leur signaler que j'allais l'utiliser, afin de demander leur accord. Surtout que je pense utiliser une partie de leur vidéo de promo dans ma bande annonce donc bon... J'espérais qu'ils me le donneraient rapidement sauf qu'ils veulent lire le livre bien sûr... Si le contexte d'utilisation dans le livre de leur produit est plutôt bon, et vu que le délire va plutôt dans leur sens, j'ose espérer qu'ils me donneront leur accord. Mais... Dans quel délai ? ... Et quid s'ils ne me donnent pas l'autorisation de l'utiliser ?
Il m'est compliqué de les harceler en mode "hey, magnez-vous le train qd même, si je veux publier en temps et en heure... parce que bon, eux ils s'en foutent. J'aurais pu leur envoyer le texte plus tôt mais je voulais leur envoyer un texte abouti.. Et puis j'ai tardé à me décider.

Et puis il y a toutes les autres données.
La couverture ?
J'en ai plein en tête... Mais laquelle est cheap et fait trop "autoédité", et laquelle fait "pro" ?
J'ai organisé un sondage auprès de mes lecteurs, et en choisir une fera forcément des déçus (je découvre le suffrage universel et ses conséquences ^^). J'ai ma préférée, mais est-ce la bonne ?
J'ai demandé à ma soeur son avis mais... elle n'a pas le temps de prendre 5min pour me répondre. Elle n'a jamais le temps de rien. Je l'entends déjà se dire "pourquoi es tu si pressée ? Tu en as déjà sorti un cette année, le prochain peut attendre 2020 non ? "...
Elle ne comprend pas que pour se faire connaitre je dois produire, vendre, produire et vendre, etc etc. A quoi bon. Elle a validé l'histoire, on va dire que c'est déjà ça.
L'histoire ? Parlons en également.
Je n'ai eu qu'une beta lectrice. Bon, c'est une auteure digne de ce nom qui vend beaucoup, je peux donc supposer que son avis est assez important et que ça va passer. Est ce que l'histoire sera aussi bonne que la précédente...
C'est ça aussi le délire d'un artiste : la peur de ne pas toujours être aussi bon. Accepter de faire des trucs de ouf, des trucs moyens ou des trucs de merde. Un peu comme l'album "Innuendo" vs l'album "Hot Space" de Queen.

Et puis il y a ce 4ème roman sur lequel je suis actuellement. J'ai profité du mois d'avril pour bien l'avancer (à hauteur de 50K mots), mais que je peine à reprendre, parce que j'ai la concentration d'un poisson rouge en rut. Il parait que c'est générationnel.
Enfin il y a ce projet. Enfin ces 2 projets...
Celui qui est artistique, et que je n'assume pas... Qu'il y a donc de forte probabilité que je mène sans en parler à mes proches. De manière totalement anonyme, mais qui me permettra de me libérer l'esprit de toutes mes pensées... Disons "NSFW". Un genre de recueil de nouvelles. Bon ça y est, j'en ai trop dit. Tant pis.
Et il y a ce second projet, nécessitant un bon portefeuille, des trésors d'organisation, et de stress au fur et à mesure que la date choisie arrive, dont je ne peux parler ici, parce que c'est comme ça.

J'avais dit que je vous parlerai de ce qu'est devenu Facebook à mes yeux ?
J'ai encore oublié de tenir ma parole. Mais rassurez-vous, je continue à avoir ce sujet de note en tête...

30 avril 2019

Oops, I did it again.

Au mois de novembre dernier, profitant d'une grosse hausse d'activité dans mon job (je plaisante hein... ça fait BIENNNNN longtemps que je n'ai pas vu à quoi ça ressemblait) j'avais réussi à écrire 50 000 mots de ce qui allait devenir mon 3ème roman.
Je ne savais pas que ce challenge d'écriture (le nanowrino) avait lieu un peu tous les ans et du coup, lorsque j'ai appris qu'au mois d'avril ça recommençait, j'y suis retourné. La peur au ventre.
Parce que j'avais quelques idées, une brève idée du début, de la fin, mais au milieu... Pas trop.
Tous les matins, au lieu de potasser de la doc ayant pour but de me faire devenir meilleur dans mon job, je m'attelais à l'écriture après avoir chronophagé dans ma boite mail à m'extasier de périodes de mon passé, et sur les RS à rager sur #lesgens (surtout ceux qui sont jamais contents et qui n'ont que la colère et frustration à exprimer).

Croyez-moi ou non, chaque matin commençait par une page blanche.
Et puis je commençais à décrire l'action de l'un de mes protagonistes, et une fois mes mains sur le clavier, celui-ci prenait vie. Un mot, une ligne, puis un paragraphe, puis 1666 mots, l'objectif de la journée. Certaines journées c'était plus (les lendemains de week-end), certaines journées c'était moins (les we ou jours fériés... vu que l'exercice est compliqué à faire à la maison...)

Après chaque journée, je me retrouvais lessivé, usé d'avoir tiré ça de mon imagination débordante. Mais heureux, d'avoir atteint mon objectif du jour.
J'ai même écrit un chapitre de ouf où je parle de nichons. J'avais la scène en tête et j'ai du la relire plusieurs fois tellement... Je la trouvais bien écrite (en vrai super excitante, mais... bon, je préfère le mettre entre parenthèses histoire que ça passe mieux)(en vrai elle est pas du tout sympa cette scène, mais bon, on se refait pas, je suis un homme, j'ai parfois des pulsions que l'écriture me permet de libérer...).
Et puis j'ai tué un protagoniste, puis un autre. Comme ça. Il y a beaucoup de morts dans ce que j'écris. J'aime tuer des gens. #jesuisungrospsychopathe.

Ce challenge s'est terminé aujourd'hui vers 15H30, lorsque j'ai vu la barre des 50 000 mots de franchis.
Une fois de plus, j'avais réussi.

Alors ça mérite encore du boulot, et il faudra ce premier jet d'une dizaine de chapitres pour que l'histoire soit terminée. Ensuite auront lieu les premières beta lectures, suite à quoi j'aurais une tendance de l'accueil qu'on lui réservera, et je saurais si je dois faire évoluer l'histoire ou pas. C'est toujours un moment excitant et paradoxalement très déroutant ce moment, car en général à la fin de l'écriture d'un livre, on en a plein la tête et on veut plus jamais le relire, il est parfait comme ça. Pour être honnête, j'ai mm tendance à souvent bacler la fin de mes romans.

Et puis contre toute attente je le retravaille, encore. Les fautes d'orthographes, les participes passés, les pluriels. Les répétitions, les mauvaises expressions.
S'en suit le grand jour où votre bébé fini par sortir. Vous êtes fiers, d'avoir pu mener une fois de plus ce projet à bout. Vous récoltez des milliards de likes sur les différents RS, que ce soit les potes ou la famille, mais les ventes ne décollent pas. Pas 20, pas 10, pas 5, à peine 2, vous et votre maman. Vous vous souvenez que déjà la fois d'avant il s'était passé la même chose... Alors vous pleurez, et recommencez à écrire, en espérant que le prochain roman sera le bon et sonnera votre heure de gloire.

Avant mon second roman j'avais en tête de passer par une maison d'éditions, l'autoédition était une solution de repli (au cas où personne ne voudrait de mon roman). Maintenant, je dois bien avouer que je m'en fous. Enfin c'est pas que je m'en fous, c'est surtout que vu le kif de tout maitriser de A à Z, de la couverture à la mise en page à la pub sur les RS, être le seul à maitriser les délais je crois que je vais dorénavant préférer faire abstraction des ME et tout faire tout seul. Tant pis si la promo n'est pas aussi importante que via le support d'une ME, c'est la règle du jeu à accepter en contrepartie de ma liberté.

Le hic, c'est que seul Amazon permet aujourd'hui de le faire totalement gratuitement.
Et Amazon, c'est le mal incontesté. C'est la super méga startup qui est devenue immense, qui tue des petits libraires, ne paye pas d'impots en France et licencie des gens grâce à l'IA.
C'est con, parce que malheureusement, n'ayant pas d'autres moyens de faire ça gratuitement, la FNAC étant encore à l'ère du minitel, je crois que je vais malgré tout continuer sur cette plateforme, tant pis. S'il n'y a plus de libraires demain, sachez que ce sera en partie à cause d'auteurs égoïstes comme moi qui ne pensent qu'à leur petits livres, et qui refusent de suivre des chemins plus longs, tortueux et qui surtout finissent 99 fois sur 100 à la poubelle. De toute façon je suis un connard, c'est pas comme si je l'ignorais !

C'est rageant de me dire que contre toute attente mon second roman n'est pas mauvais, il est même plutôt bon vu qu'il se dévore (des premiers retours que j'ai) en à peu près 48h, mais qu'il n'existe pas, car il est noyé parmi des milliers d'autres romans qui essaient comme le mien d'émerger. Malgré tout, j'ai réussi à faire une percée à la 98ème place de meilleures ventes kindle dans ma catégorie... percée qui n'a duré que quelques heures, mais qui sera ma fierté.



Toute à l'heure, un pote me disait "Tu envisages de vivre de l'écriture et de la musique ? machin (un pote en commun) vit bien de son dessin maintenant..."
Certes. Mais machin n'a pas 1000€ de crédit pour son appart/mois, un bébé à nourrir et tout un train de vie à supporter, car machin vit en coloc, et fait du deliveroo lorsque ses dessins ne lui rapportent pas assez...
Et écrire pour des journaux, dans l'écriture ça s'appelle être pigiste. Et c'est un peu la misère.

"C'est un rêve plutôt qu'un projet", lui ai-je sagement répondu. (juste pour l'écriture, car la musique... C'est hors de portée pour moi).
Mais est ce que je kifferai tous les jours mater mes ventes, mes commentaires, sauter de joie devant les 99% de bons et pleurer devant les 1% de mauvais ? Sans aucun doute.
Je flipperais à chaque livre de manquer d'inspiration, de ne pas réussir à trouver mon histoire ou quoi mais ça finirait par passer.
Cependant, le temps que mes ventes égalent de manière régulière mon salaire du moment, il va m'en falloir écrire, des livres... Et qu'ils marchent !

C'est une amie auteur bien installée dans le milieu de l'autopublication (dans un genre précis qui marche bien il faut croire) depuis quelques moisqui m'a poussé dans l'autoédition, vu que elle, ça y est, elle en vit.
Mais bon, elle pond un livre/mois, et gère bien trop bien ses réseaux sociaux, contrairement à moi qui trouve ça désespérément futile, faux et inintéressant. Sans parler de ses SP qu'elle envoie gratuitement à tous les chroniqueuses. Elle est diaboliquement talentueuse, et je ne vais pas mentir, je la jalouse à mort ! (j'espère que tu ne me lis pas miss ? Bisous sinon <3)
Ça me rappelle ces blogs qui pensent qu'ils sont lus/kiffés parce que leur propriétaire postent des comms partout ailleurs et que les autres commentent chez eux en retour. Le concept même de Wattpad, une plateforme d'écriture où tu publies librement, ou pour exister faut aller liker les autres textes. J'ai pas loin de 250 abonnés sur Twitter, et je récolte en moyenne 2 à 3 likes à chaque posts. La plupart m'ont sans doute ignorés depuis longtemps, lorsqu'ils ont vu que je postais (parfois trop souvent ? ) en rapport avec ma vie d'auteur. WHat else ?

Voilà à quoi ressemble la vie 2.0 : "je like donc je suis liké donc je suis."
Amen.

Au prochain post, je vous raconterais (ou pas) à quel point je déteste les "tag" des publications facebook "trop lolilol" qui sont en train de tuer ce réseau. (souvent je ne tiens pas mes engagements au niveau des notes que je dis que je vais faire, mais celle la, je risque qd mm de peut être la pondre tellement ça m'agace...)


26 avril 2019

Le temps d'un déjeuner.

J'ai beaucoup hésité avant de replanifier un repas avec elle.
Si à une période je "jouais" pas mal avec elle, pas mal de choses m'agaçait aussi chez elle. Pour commencer, ce côté "princesse disney" qui se rend compte à chaque fois qu'elle termine histoire que "tous les mecs sont des cons".
Et puis ces multiples arrêts de travail à cause de son employeur, ces fausses promesses jamais tenues de "j'en ai marre je démissionne". Sans parler de cette phrase qui m'a longtemps fait rager : "je trouve pas de mecs du coup je me plonge à donf dans mon taf, mais le jour où j'en aurai un je lèverai le pied". Ah ah.

MAIS... Elle est jolie. Rigolote. Naïve, certainement. Directe, sans aucun doute.
Et souvent elle porte des jolies robes, des escarpins et... Des collants (snif).

Etant en galère de collègues avec qui déjeuner à midi, j'ai donc fini par lui proposer un repas, qu'elle a accepté avec grand plaisir. Très rapidement on a parlé de mon gamin. J'ai bien senti la frustration qu'elle avait d'être consciente qu'elle n'en aurait sûrement jamais... La faute au fait qu'elle est célib, et que son temps pour en avoir sera très bientôt révolu. Je repense à la vision qu'elle avait d'être mère, lorsque je n'étais pas encore papa... J'avais envie de lui dire "ma pauvre, si tu penses que les bébés c'est comme dans les pubs de couche, qu'ils sourient en permanence et qu'ils te laisseront de continuer le temps à fair des boutiques... " mais je ne lui ai pas dit.
On a parlé de son ex, celui pour lequel elle pensait qu'il plaquerait sa nana "moche" pour elle, mais qui après 2 ans de fausses promesses avait préféré mettre fin à leur adultère... Il est devenu pour la seconde fois papa "avec la maman moche", mais leur deuxième enfant a la mucoviscidose.

Comment réagir à ça... Nos plaintes sur notre bébé qui ne fait toujours pas ses nuits sont tellement risibiles, lorsqu'en face tu as des parents qui savent qu'ils ont de fortes chances d'avoir à enterrer leur enfant avant qu'on les mettent en terre, eux...
Et puis on a parlé des GJ, de Macron de l'Europe et des migrants. Mais rapidement car j'ai bien senti que c'était un sujet glissant et que ça ne se terminerait sûrement pas par un "Hey, je suis totalement d'accord avec toi".
"Et niveau coeur alors, ça donne quoi ? "
Elle commence à me raconter sa précédente histoire, en la commençant par "Hey, j'ai pensé à toi ! Avec lui j'ai racheté plein de bas ! "
Diantre. Elle me touche direct à mon point faible... Elle me raconte qu'il a(vait) 10 ans de plus qu'elle. Un penchant pour les relations dominants/dominés et qu'il lui a joué sa relation façon 50 nuances de grey, avec le nom d'une couleur pour cesser l'acte lorsqu'il devenait trop douloureux. Intense. "Un jour il m'a dit après m'avoir vu réajusté mes collants : toi tu portes des collants ! et du coup, la fois 'après je l'ai surpris avec des bas... Et il y a ce repas, où un jour, alors qu'on déjeunait avec lui et mes copines, je portais une jupe et des bas, et je lui ai mis ma culotte dans la poche en plein repas. Il a kiffé ! ".
Je m'imagine volontiers la scène. Je ne sais pas si elle est consciente en jouant de la sorte, de l'état dans lequel elle me met... "Mais tout ça c'est fini, il s'est rendu compte qu'il s'accrochait trop à moi, et il a préféré fuir. J'attends qu'il revienne, parce qu'une meuf indépendante qui accepte ses petits jeux, il risque pas d'en trouver des masses..."
J'ose à peine lui parler de mon livre, dont elle a partagé le lien vers Amazon sans pour autant l'avoir acheté (je m'en doutais, et elle me l'a confirmé...), mais je finis par lui sortir un exemplaire que j'avais comme ça dans mon coffre de scooter "au cas où". Elle me propose de replanifier un déjeuner pour que je lui dédicace.
- Tu porteras des bas ? lui demande, (et non pas tes collants trop larges dans lesquels tu flottes avec tes ballerines...)
- Tu sais au taf, c'est pas évident... Mon chef est un peu... un frotteur.
Je pars, avec ça sous le bras, ne sachant trop quoi en faire. Je retrouve près de mon taf une connaissance, un mec avec lequel j'avais fait du sport entre midi et deux, qui m'avait aidé à corriger mon premier bouquin. Il avait vu que mon second était sorti, mais boycottant Amazon, il avait préféré que je lui prenne et lui confie en main propre.

Ce mec là, je l'ai toujours surnommé Dingo dans ma tête. Un très grand (plus grand que moi) avec un humour... Plus que bizarre (je sais de quoi je parle) et qui dit "Mercredi" au lieu de Merde. Plus ou moins éternel célibataire, le jeu avec lui était de fantasmer sur une des nanas avec laquelle on pratiquait le sport, laquelle est devenue maman entretemps. On ne partageait guère d'autres moments en dehors de ceux là, et j'ai été surpris lorsqu'il m'a dit :
- Si tu veux on pourra déjeuner ensemble un de ces 4.
Blocage. Retrait de ma part, alors que je lui donne mon livre dédicacé.
Un doute me vient alors en tête... Et cette question à laquelle je n'arrive pas à répondre : oui, je déjeune avec plein de mecs, "aussi", mais ce sont souvent des ex collègues de taf, ou de zique, des gens avec lesquels j'ai partagé de très bons moments, qui sont dans le même délire que moi, pour lesquels il n'y a pas d'équivoque. Il sait que je suis papa, et donc en couple.

En doutant, en prétextant des congés à prendre d'ici la fin du mois, je me suis fait peur.
Aujourd'hui, je ne sais toujours pas si la raison de ce dej était "purement amicale" ou "purement amicale, et plus mais même si c'est pas réciproque, c'est pas grave, ça me fait plaisir".
J'attends qu'il revienne vers moi. En attendant ce moment, je vais replanifier une date avec "miss déjeuner";





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17 avril 2019

#lesgensmefontrager

Cet événement n'est pas sans me rappeler les rageux durant la victoire de la coupe du monde, où dans ce moment d'harmonie nationale, après les dernières années de merde à se taper dessus, tout le monde n'avait fait qu'un derrière la victoire des bleus : "oui mais ça n'empêche pas qu'on a tjrs Macron comme président" et autre "et pendant ce temps là les SDF crèvent de faim dans la rue et tout le monde s'en fout".

J'étais à 2 doigts de pleurer lorsque j'ai vu les flammes s'embraser dans notre dame. Certes, pour moi la plus belle cathédrale de France est sans doute celle d'Orléans (mais c'est mon côté chauvin je suppose), mais il s'avère que celle de Paris reste Notre Dame, repère de Casimodo et surtout l'un des symboles de Paris.
"On va pas attendre 107 ans", oui comme toi lecteur de passage sur ce blog, j'ignorais que c'était le temps qu'il avait fallu pour la première construction de cette cathédrale. Rien que ça, ça fait réfléchir... Imaginez-vous, qu'il a fallu 3 voire 4 pour ne pas dire 5 générations (vu l'âge de mortalité de l'époque) pour que cet incroyable bâtiment sorte du sol ? Quel monument aujourd'hui peut se targuer de mettre autant de temps à être construit ? Et même si on est pas chrétien, voilà c'est beau, ça reste beau, et ça reste un symbole, point barre.
Alors oui, un symbole qu'on croyait invicible car il avait résisté à la guerre, à la révolution, au temps... Et qu'un simple feu, déclenché on ne sait pas comment a "en partie" éradiqué en quelques heures. Ça aussi, personnellement je relativise... J'avais peur de me réveiller le mardi matin en mode "il ne reste plus rien de Notre Dame". Lorsque l'on voit le brasier qu'était les tonnes de plombs au sein du bâtiment lorsque la charpente s'est effondré, moi je ne dirais qu'une chose : c'est un miracle (divin ou surtout grâce aux pompiers) que ça soit "reconstructible".

Et là, vous avez tous les haters, qui n'ont que ça à foutre de leur vie que de dire qu'ils sont pas contents qui se lèvent, face aux fortunes que certains sont prêts à mettre dedans.
"- ça pour dépenser pour des vieilles pierres il y a du monde, mais pour investir dans des infrastructures pour SDF ou contre le réchauffement climatique il y a plus personne... (disent d'ailleurs le genre de personnes qui font 3 voyages en avion / an, je dis ça je dis rien)"
Pffff. Que répondre à ça... Est ce que les SDF datent du 12ème siècle ? Est ce que le réchauffement climatique, on s'assoit devant et on se dit "wouah, c'est beau ce que l'humain peut faire ? " non. D'ailleurs on va mettre les choses au clair, il est utopique/impensable de faire qu'il n'y ait plus aucun SDF. De la même manière qu'il y aura toujours des riches et des pauvres, partout dans le monde, et que les gens, les Français surtout ne seront jamais contents de leur situation, jalousant toujours leur voisin qui a mieux réussi ou qui gagne plus qu'eux; Voilà, comme ça c'est dit/fait.

Pour le reste, putain mais merde, toutes ces grosses fortunes qui mettent la main à la patte pour reconstruire un des plus beaux bâtiments de France c'est beau bordel ! STOP LES RAGEUX bordel... Et le pire c'est que c'est pas les gilets jaunes qui gueulent (il n'y en a pas je pense sur mon mur FB, ou s'il y en a ça fait très longtemps que je les ai masqué parce que j'en avais marre qu'ils postent de la merde du gorafi ou totalement fakednewsé) mais les gens avec une bonne situation, bien pensant et autres....
Certes on peut se dire que Macron, ce président tellement détesté de tous les Français (mais sans doute le moins pire qu'on pourrait avoir, il y a 2 ans et encore maintenant...) en profite pour révéler au compte gouttes ses grandes révélations "secrètes" mais que toute la presse a déjà divulguer, joue la montre et l'unité nationale. Le conseil des ministres tournera autour de ça ce matin, j'avoue que j'en vois pas trop l'intérêt... SUPER ! Je vois mal en quoi la ministre des sports ou Marlène Schiappa en aura à foutre qu'on ne parle que de ça. Sauf si on monte les planches en escaladant la façade, et que l'équipe en charge de le rénover soit à 50% composé de femmes. Et encore.

Mais au delà de ça, les gens qui ragent de voir les dons volontaires, pour reconstruire l'équivalent de nos pyramides, sérieux...
Allez faire du sport, ça vous détendra les méninges, et foutez la paix aux gens qui pleurent en voyant des pierres brûler.

15 avril 2019

Lassitude.

(Il y a fort à parier que cette note ressemble à s'y méprendre à une précédente note, dans laquelle je compare la publication d'un roman à un concert de rock, tant pis si je me répète, ça ne sera pas la première ni la dernière fois).

Il y a quelques années de cela, j'étais dans un groupe de rock. L'objectif d'un zicos, ce ne sont pas les répètes, mais c'est le live, le concert, la transformation de ces heures de travail en une pseudo consécration, un moment où tout ce qu'on a bossé devient agréable, jouissif, explosif.
Organiser des concerts sur la RP n'est pas une mince affaire, car il faut déjà trouver le bar qui va bien, qui acceptera que vous jouiez dedans, pas trop relou sur le fait que vous ne fait que des reprises (la SACEM, tout ça), qui vous demandera 2 ou 3 autres groupes pour faire un plateau ou un chèque histoire d'être sûr que si jamais il rentre pas dans ses frais, il aura quelque chose quand même.
C'est bon, vous avez la date, vous avez les groupes, il ne reste plus qu'à mobiliser le public. Les potes. Encore, et toujours eux.
On a tous un pote zicos (plus probable qu'un pote écrivain) qui vous invite tous les 2 à 3 mois à venir à un de ses concerts. J'ai été ce pote à une époque. Et dieu sait que ça me gavait d'avoir à spammer les gens, poster des rappels, pour au final voir environ 1% des gens impactées venir.
Et pourtant, j'en ai eu des "tu fais de la musique ? J'ai hâte de venir à un de tes concerts ! ", et autre "tu joues ce titre ? Je l'adore ! Vivement le live que je vois comment tu joues". Ces belles phrases se transformer en "ah c'était ce soir ? J'ai zappé"/"Ah oui mais ce soir j'ai piscine..." ou l'ubuesque "tu joues dans Paris Est ? Fais moi signe lorsque tu joueras dans Paris Ouest, au pied de chez moi. Nan parce que je t'aime bien mais je vais quand même pas me faire plus de 30 min de transports pour venir voir un ancien collègue de groupe faire ses reprises pourries".
Voilà.
Moi le premier, j'ai refusé à des "connaissances" de venir les voir jouer, essentiellement parce que j'étais déjà venu les voir jouer une fois, et que bon voilà. Une fois ça le fait mais je vais pas venir à chacun de leur concert non plus hein.

La frustration est énorme lorsqu'on vous sert les excuses. Si certains sont recevables, d'autres font toujours... mal, parce que les gens pensent que d'organiser un concert c'est cool, sans pour autant voir les trésors de patience, d'organisation, de boulot et de communication que c'est derrière. L'excuse de "Je t'ai déjà vu une fois, tu as d'autres titres, non ? bon ben je vais pas me redéplacer hein..." étant selon moi la meilleure excuse.

Mais lorsqu'un a un pote auteur, c'est plus compliqué... Parce qu'à chaque fois qu'il vous vend un livre, c'est un "nouveau" livre, donc l'excuse de "je t'ai déjà lu une fois, je vais pas te relire une seconde fois, je connais l'histoire" ne tient plus debout.
Naïvement, j'espérais secrètement que les lecteurs de la première heure se jetteraient sur mon second ouvrage, pensant que mes 200 followers sur Twitter et 150 sur FB se rueraient sur Amazon pour acheter ce roman.
Ah ah.
Même celles en qui j'avais le plus d'espoir, celle-la qui m'avait conseillé pour la couverture, qui adore les thrillers, et à qui j'ai gentiment proposé de lui envoyer une version dédicacée hier, m'a fait comprendre qu'elle avait d'autres lectures avant. Mais putain, je suis un pote, je veux dire, le préposé aux lectures prioritaires il ne va pas débarquer chez toi pour te dire que tu n'a pas respecté les priorités, POUR LA BONNE RAISON QU'IL N'EXISTE PAS PUTAIN !
À chaque fois, je ressors ma litanie, expliquant que pour exister en tant qu'autoédité, il faut faire beaucoup de ventes les premiers jours, histoire de squatter le top 100, pour pouvoir toucher de nouveaux lecteurs. Mais la vérité, c'est que les gens s'en foutent.
Mes amis, mes potes, ma famille, et mes x centaines de followers qui se sont contentés de me backfollower juste pour augmenter leurs stats, et parce qu'à une époque j'étais "dans la vague". Comme moi j'ai fait pour eux, ils m'ont mis en sourdine, lorsque j'ai trop souvent fait de réclame sur la sortie de mon livre, ou que j'ai trop souvent RT des chroniques qui parlaient de mes ouvrages.
Je passe les gens qui ont un tel niveau d'arrogance qu'ils ne daignent pas comme une bonne chose de "répondre" aux propositions d'envois de service presse gratuit pour qu'ils parlent de mon livre, ou de gens taggés sur Twitter, qui sous prétexte qu'ils ont un 0 de plus que moi au niveau de leur followers ne prennent pas le temps de me répondre. Après j'ai pu découvrir hier les revenus d'une nana "vulgariste scientifique" qui disait combien elle avait gagné pour 3 livres sur un an, c'est là que j'ai vu que j'avais fait la moitié de son chiffre avec seulement 2 de mes romans (mais que je n'avais pas son niveau de notoriété, comme quoi...)

Je tourne en rond, et je me demande ce qui cloche. "L'anticipation" peut-être, sous secteur de la science-fiction qui ne plait pas forcément. Et puis j'ai eu une première personne qui me disait "un des thèmes que tu abordes ne me plait guère". Pas facile de comparer en effet Koh Lanta aux anges de la téléréalité alors que quelque part, derrière le concept est le même.
Et puis il y a l'accès aux chiffres en temps réel, que j'attendais tant pour le premier roman, que j'ai pour celui-ci, et qui fait terriblement mal : je vends, certes. Mais je vends 95% à des potes.
Impossible de briser ce plafond de verre, et de se faire acheter par des inconnus, autres que ceux que j'ai contacté et à qui j'ai envoyé des SP.
Alors certes, il y a ce 5% restant, qui est peut-être un inconnu, soit un pote qui l'a acheté sans me le dire.

Et il y a tous les autres.
Qui à chaque fois que je les verrai IRL me diront "alors, ton nouveau livre se vend bien ? Je n'ai pas ENCORE EU LE TEMPS de l'acheter".
Excuse 100% similaire qu'ils me ressortiront pour le premier roman, qui est sorti il y a 2 ans maintenant. Je leur répondrai en souriant "si tu veux, on peut prendre 2 minutes pour que tu l'achètes, ou j'ai des versions chez moi, je te l'apporte demain ? " et ils me répondront "non mais là j'ai pas le temps, où j'ai plus de forfait ou... [excuseimprobable] et je leur répondrai "tu sais, il y a pas de loup hein, je n'oblige personne à acheter mon roman".

C'est juste que comme ceux qui se disaient impatients de venir m'écouter en live, je ne comprends pas celles et ceux qui likent, ou donnent l'impression d'être impatient de me lire, mais ne prennent jamais le temps de prendre 3 clics pour commander ce livre. Je crois que je préfère encore ceux qui me disent "désolé mais, j'ai lu le premier, ce n'est pas mon style" ou encore "C'est bien d'écrire. Moi je ne lis pas donc je ne vais pas te promettre une chose que je ne pourrai pas tenir..."

Je me dis, encore naïvement que le prochain roman, je le publierai sans attendre de déclic, et ce même si plein de gens ont "commencés à le lire sur WattPad", pour que moi aussi, j'aille lire et commenter leurs livres.

Bienvenue dans la vie 2.0.

26 mars 2019

Le retour de l'écrivain qui ne vendait pas.

Ça y est, notre appartement est de nouveau tout neuf.
La voiture, elle, a été baptisé par bébé (et l'odeur de vomi c'est juste impossible à retirer... ). Ça aussi c'est fait.

Le séjour dans ce Center parcs de Sologne a été magique autant qu'il a été insupportable. Glisser dans la rivière sauvage ou prendre le soleil en plein mois de mars alors que sa moitiée est en train de garder bébé qui est en train de faire chier son monde pour s'endormir (parce que se réveiller toutes les heures la nuit en cododo ça lui suffit pas) tout en sachant que cet aprem les rôles seront inversés, ce n'est pas le même délire que de tout faire à deux ou à trois. Et ces kilomètres passés à le pousser dans cette forêt de pins à perte de vue, bercée par l'absence sonore et olfcative de voitures aux environs... Et par les hurlements de NOTRE bébé, n'attendant qu'une chose c'est qu'on le prenne dans les bras. Caprice quand tu nous tiens. Combien de fois on l'a maudit, combien de fois on s'est dit "MAIS PUTAIN C'EST COMME CA QUE TU NOUS REMERCIES DE TE FAIRE DECOUVRIR UN LIEU CALME ET PAISIBLE ? ". Est ce que je me suis dit "Mais pourquoi t'as fait un gamin ? ". Oui, je dois bien admettre que oui. dans ces moments là j'ai même regretté ma vie si calme et paisible d'avant. 
On a fini par comprendre, qu'un enfant c'est ingrat. Ça y est, maintenant on le sait, et on a compris que le notre comme tous les autres l'était, et le serait sûrement encore plus les prochaines années. Ce mois a été l'occasion pour lui de souffler sa première bougie... Et moi j'ai soufflé celle qui m'a fait basculer dans ma 40ème année, avant le changement de dizaine prévu pour 2020, et qui s'annonce déjà terrible psychologiquement. Parce que c'est toujours compliqué le cap des 40 ans... C'est un peu la moitié de la vie finalement... L'enterrement de ma tante dans les prochains jours, de l'âge de ma mère, me fait me rappeler que le temps n'épargne personne. 

Ces deux dernières semaines m'ont également permis de finaliser, pendant que je "guérissais de ma blessure de guerre", ma première publication en tant "qu'auteur indépendant sur Amazon", et j'ai pu il y a quelques jours être fier d'avoir publié mon second roman. Voilà. Je suis fier maintenant, parce qu'au delà des auteurs qui ont déjà publié un roman, moi j'en suis à mon second, et mon troisième arrivera sûrement au mois de septembre.  
Grand naïf que j'étais, je pensais que sur mon FB perso, chaque like et autre commentaire au poste dans lequel j'écrivais comme j'étais fier d'avoir écrit et publié ce livre serait synonyme d'une commande (le lien étant dans le post qu'ils likaient, c'était pratique en plus). Ah ah. Il faut rappeler que c'est grâce ou "à cause" de ma naïveté que j'ai écrit mon premier roman, donc il est normal que malgré tout, ce gros défaut continue à hanter mon quotidien.

L'autopublication sur Amazon a cet atroce avantage d'avoir le suivi en temps réel des ventes. Et du coup, je me suis rendu compte que "non, chaque like n'égale pas une commande sur Amazon". Mais alors pas du tout.
Dans ma tête résonnent déjà les futurs "j'ai pas encore eu le temps de commander ton livre" et autre "ah, il faut absolument que je commande ton dernier roman !". Je crois que je préfère 100 fois plus les quelques "Heu, il est dispo QUE sur Amazon ? Car dans la vraie vie, je Boycotte Amazon (si si, il y a des gens comme ça)". Nan car là au moins, c'est une excuse valable.

Je m'imagine, en écoutant ces futures excuses, à quoi doit ressembler la vie de ces gens, qui doivent prendre "du temps" pour réaliser quelque chose qui doit faire une minute montre en main sur un smartphone où un compte Amazon est déjà installé. "Tu fais quoi ce we ? Heu, ben je vais sûrement me moucher une ou deux fois, et je vais peut-être aussi regarder mes mails, et s'il me reste du temps je me gratterai la tête, mais ça c'est pas encore sûr". Et pourtant je sais que c'est pas de la mauvaise volonté de leur part, et qu'ils le feront un moment ou un autre, mais pas là, pas tout de suite. Plus tard. Demain, dans une semaine ou dans un mois, ou peut-être l'année prochaine quand ils me reverront au bord d'un café en contemplant la mer en me demandant "Et t'as fait beaucoup de ventes ? Tu touches combien pour chaque roman vendu ? ".

J'ai tellement envie de leur dire "Nan mais pas de stress, rien ne vous force à acheter mon livre 'parcequevousêtesunpote' hein, juste si vous voulez l'achetez, faites le, ne dites pas JUSTE que vous aller le faire si c'est pour ne jamais le faire, parce que ça c'est chiant. "

Hier, dans mon rêve, je voyais les chiffres de mes ventes défiler. Il y avait 5 zéros dans le nombre de ventes, je m'imaginais que TOUS les lecteurs que j'avais réussi à faire voyager dans mon premier roman sauteraient impatients et totalement fous sur le second, tant attendu, un peu comme le prochain roman de l'auteur de GOT. Je me disais "C'est bon chérie, la maison pour laquelle il nous manquait 200K, ça va le faire ! En une journée tu te rends compte ? A chaque fois que je fais F5 sur le clavier, le nombre de ventes augmente ! c'est dingue !"

Et puis je me suis réveillé, et je me suis connecté sur le site des ventes de mon roman.
J'avais vendu 2 livres au format numérique et un livre au format broché. \o/

Depuis, je cherche des maisons en miniature qui valent moins de 5€, avec un intérieur sympa et surtout avec un jardin (j'y installerai une table et j'y écrirai mes prochains romans que les gens prendront pas le temps d'acheter), dans lesquelles on pourrait aménager cet été, maintenant que notre appartement est tout neuf, et que je sais à quel point j'écris des livres, mais que personne ne semble motivé pour les lire.

Je vous laisse, je vais chercher une corde d'occasion pour me pendre.

10 mars 2019

Bientôt tout sera comme neuf.

Tout a commencé en juin 2017, par des petites bosses dans le mur. Ce soir là, on logeait la belle famille, et le lendemain on allait à Eurodisney. Je n'étais pas encore papa à l'époque. On avait encore des soirées normales, et des nuits complètes.
On ne savait pas que toutes les 6 secondes, un tuyau d'eau faisant l'angle de l'appart d'au dessus coulait par terre, depuis peut-être un mois. Ou deux.
Il en aura fallu du temps... Pour localiser la fuite, détruisant une partie de notre plafond au passage... Et puis ensuite, il aura fallu attendre que tout sèche, moyennant un effondrement de plaques de peinture de notre plafond de notre salon, jouxtant la salle de bain d'où ce dégât des eaux était parti.
Entretemps, elle est tombée enceinte, nos balcons ont été refait, et bébé est né, il y a plus d'un an maintenant.
ça y est, depuis quelques jours, le trou de notre plafond, offrant un superbe panorama avec la salle de bain du dessus est enfin rebouché. Notre parquet dont seulement 3 lattes nécessitaient d'être changées a été refait.
Demain, commence le gros des travaux, pour deux semaines.
De la peinture, beaucoup de peinture, et un peu de boiserie pour remplacer les plaintes mortes...
Lorsqu'on a planifié cette date là, je ne m'attendais pas à ce que je sois en arrêt maladie sur cette période là, un pied mal en point... Mais bon, ça s'est fait quand même. Les cartons ont été préparés, les livres empaquetés pour être déplacés lorsque la pièce principale sera refaites. Demain, c'est comme si on déménageait... Mais "provisoirement" seulement. A quelques 200m de là où on habite, histoire d'être encore pas loin de la nounou pour bébé.

En tant qu'éternel angoissé, j'angoisse. Le fait de savoir que des inconnus, pourtant d'excellentes artisans, squatteront les lieux pendant 2 semaines.
L'appréhension du futur appart (comment ça sera, est ce que bébé s'y fera, et nous ? ), du we qui en suivra, et des quelques jours dans un centre de loisirs, histoire de souffler un peu.
ça me saoule d'angoisser pour rien. Je mesure les raisons de pourquoi j'angoisse, et à chaque fois c'est la peur de l'inconnu qui revient, l'appréhension de ne pas pouvoir tout maitriser (ce que je ne peux déjà plus faire depuis que bébé est parmi nous, et fait ses nuits entre sa maman et son papa, fatigué d'avoir à lutter toutes les nuits pour qu'il dorme dans son lit à lui).
C'est comme ça, j'angoisse.

Dans 2 semaines, notre appart sera comme neuf, et quelques jours plus tard, ce sera au tour de nos fenêtres (d'origines) d'être remplacées.
Début avril, notre appart sera totalement neuf. Quelques jours plus tard, je devrai reprendre le taf. Si la fracture a bien guéri d'ici là.

Les prochains jours vont être à la fois terriblement longs... Et terriblement courts.

Mais dans 2 semaines, prendra fin un épisode débuté il y a plus de 1 an et demi... Quand même. Wouah.
Toute chose a une fin (sauf la banane, qui en a deux).

AMEN.

20 février 2019

Destin ou fatalité.

Parfois, la vie vous entraîne dans des tourbillons.
Certaines fois, ce sont des tourbillons de choses positives, où tout vous réussit.
Et parfois c'est le contraire.

Il y a une semaine de cela maintenant, alors que j'étais "en intercontrat" depuis 3 jours, je me suis fait une entorse de la cheville, le soir au sport. Du genre bien vénère.
Est-ce le destin ? Ai-je fait exprès de retomber sur le pied d'un mec qui s'est dit qu'il serait plus marrant de sauter en longueur plutôt qu'en hauteur ?
Je me souviens de la scène. Mon saut. Puis je suis redescendu. Puis mon pied s'est tordu. J'ai ressenti un crac, puis j'ai hurlé, hurlé en serrant ma cheville dans la main. Il n'y a pas de "bons moments" pour avoir une entorse, mais il y en a où c'est vraiment pas facile à gérer, par exemple lorsque le nouveau né a encore régulièrement besoin d'être pris dans les bras, que ce soit pour être bercé ou pour d'autres choses. C'est tout ça qui résonnait déjà dans ma tête, les prochains jours.
J'ai rampé jusque sur le côté. Que faire ? Retirer la chaussure ? La laisser ? Chaussure pourtant montante qui n'était peut-être pas suffisamment bien serrée. Cette question me taraudera tout le reste de ma vie, est ce que si je l'avais mieux serrée...
Un coéquipier a été me chercher un sac de frites surgelés, que j'ai placé sur ma cheville commençant à gonfler.

Les prochaines heures ont commencées à se dessiner dans ma tête. Comment l'annoncer à ma copine, déjà en arrêt de travail pour cause de grande fatigue, je savais que ça signifiait la laisser tout gérer tout seul avec un handicapé sur le dos en plus les prochains jours. La question "est ce que mon entorse serait grave" étant le point central de ma réflexion. Je commençais déjà à me chercher des excuses : oui, ça m'est arrivé au sport, mais la dernière fois que cela m'est arrivé c'était il y a 13 ans, ça aurait pu m'arriver en glissant ou en ayant un accident de moto... A ce propos, comment allais-je rentrer chez moi ? En moto ou en voiture ?
Les urgences by night... Tout un bonheur. Assez pour me démoraliser et rentrer chez moi, où madame m'attendait, au courant de la chose, après un énième réveil de bébé. Je suis retourné aux urgences le lendemain, me disant que de toute façon mes jours n'étant pas comptés, je pouvais attendre quelques heures, et ne pas tomber sur un novice qui me balancerait un plâtre à cause d'un simple hématome.
Je connais la procédure... Radio pour voir s'il y a arrachement osseux ou pas. La dernière fois que ça s'est passé, je marchais le lendemain, sans béquille, uniquement avec une aircast. Peut-être que ça serait pareil.
Sauf que le réveil a été violent... Les quelques mètres me séparant des WC effectués en boitant, j'ai failli tomber dans les pommes tellement la douleur était violente... Sans béquilles je ne pourrais pas aller aux urgences...
Et puis le diagnostic est tombé, tel un couperet :
"Vous avez une fracture du péroné. Je vais vous plâtrer pendant deux semaines".
Fracture. Péroné. Plâtre. Fin de saison sportive pour moi, peut-être même définitive, lorsqu'on sait que la plupart des sportifs finissent toujours par abandonner la reprise suite à une blessure qui les éloignent trop de leur bonne condition physique d'antan.

Et puis l'annonce, à ma copine dans un premier temps. Puis à mes coéquipiers, tous choqués par la violence de ces simples mots : "fracture du péroné". Ils ont perdus le match de ce week-end, qui aurait pu pourtant pu nous rapprocher du maintien potentiel cette année. Est ce que si j'avais été là ils l'auraient gagnés ?
"Je vais vous plâtrer avec de la résine monsieur".
Oui, très bien, faites. Je ne sais plus. Je suis absent, loin, je ne suis pas là. Je refuse la réalité, ce n'est pas en train de se passer, et pourtant...
"Voilà une ordonnance pour vous faire piquer une fois par jour pour éviter la flébite".
Ah oui, bien évidemment... Il me manquait la piqure quotidienne...

Les béquilles sont à la fois devenues mes pires ennemies, mais aussi mes meilleures amies. Il m'a fallu les dompter, pour comprendre comment bien les utiliser. Mais je me traîne malgré tout pour aller d'un point A à un point B. Je contemple ma copine, galérer à gérer bébé, seule, sans pouvoir l'aider autrement que par mes mots.
4 jours durant nous les avons passés avec lui, soit parce que l'assmat était malade
soit parce qu'il avait un vaccin.
4 jours durant, il s'est endormi après de violentes crises de pleurs, nous rendant totalement dingues. On en pouvait plus. Alors c'est ça être parent ? Devenir fou face aux pleurs de son gamin qui refuse (comme moi) de dormir ? 
La spirale négative n'arrivant jamais seule, notre lave-linge nous a lâché, en pleine gastro de bébé. Un bonheur. On a ensuite cru que la machine à café et le magimix fuyaient, mais par chance, ce n'était que de fausses impressions.

Une semaine maintenant que je me traîne. Une fois par jour, je sors, fais un rapide tour de quartier histoire de prendre un peu l'air. J'avance mes romans. Redoutant le retour au travail, lorsqu'il faudra y retourner, et que comme cette nuit où bébé aura peu dormi, je n'afficherai guère plus que 2 à 3h de sommeil au compteur, car le cododo fonctionne, mais bébé bouge beaucoup (trop). L'arrêt de travail de madame a été prolongé d'une semaine, et le travail avec sa psy est positif, ce qui est toujours ça de pris. Mais mon quotidien est long à vivre...

J'attends désespérément le retour positif d'une maison d'édition, tout en me préparant activement à une autopublication prochaine, le cas échéant. Lorsque je vois que certaines ME me disent "on a bien reçu votre manuscrit", que j'ai envoyé il y a 3 mois maintenant... j'ai juste envie de dire "Hey, ça fait 3 mois que je vous l'ai envoyé maintenant... Il serait temps que vous l'ayez reçu merde ! ".
L'autopublication n'est pas "réservé" aux losers dont les ME n'ont pas voulu, je dois me répéter ça coûte que coûte, je dois me convaincre que c'est vrai. 50 nuances de grey en est le parfait exemple. Et puis l'auteur de Milenium ou de Harry POtter ont eux aussi écumés les refus avant d'être signés, mais en ces moments où le doute est plus que jamais présent en moi...
Les temps sont durs.

Sur ces belles paroles, j'ai un roman à finir.

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