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36 ans... Bientôt 40...
13 janvier 2019

Pensées du dimanche soir.

Parfois j'aimerais que la vie ne soit qu'un vaste jeu vidéo.
On customiserait son personnage en début de partie, on lui attribuerait un physique, des compétences, un choix de spécialités en maniement des armes, une couleur de cheveux, une race, et la vie ne serait qu'une gigantesque partie qu'on pourrait recommencer dès lors qu'on estime qu'on a pris un mauvais choix, ou que le jeu devient trop dur et qu'il n'est plus fun.

Mais la vie n'est pas un jeu vidéo.
Dans celle-ci, il n'y a qu'une fin possible.
Celle que je redoute autant qu'elle m'attire (parce que putain, toutes mes cogitations et mes angoisses cesseraient), celle qui peut vous tomber dessus ou que vous pouvez provoquer, que l'on attend parfois ou qui arrive trop vite d'autres fois.

J'ai peur, j'ai peur de ne pas y arriver.
Le syndrome de l'imposteur a fait son grand retour dans ma vie lundi dernier, ramenant dans ses valises ces idées noires auxquelles j'avais pourtant oublié de penser ces derniers mois. Ces mêmes idées que depuis 10 mois et 6 jours je n'ai plus le droit d'avoir en tête. Et pourtant, elles rodent, encore et toujours, attendant patiemment que je baisse ma garde pour se ruer sur moi, tel un lion sur sa proie.

La peur de ne pas y arriver, d'échouer, de décevoir. Elle est là, partout, tout le temps.
5 jours, à éplucher de la doc, à comprendre mon environnement, et à me plonger dans cette montagne de code. De ma carrière d'informaticien, je n'ai jamais vu une usine à gaz de la sorte aussi imposante.
Oh, personne ne me met la pression, (ma nouvelle équipe est plutôt cool d'ailleurs) si ce n'est moi. Personne ne m'a imposé de trouver "rapidement" ou "dans un certain délai" comment solutionner ce premier bug, un genre de baptême du feu. Mais, je panique à trop tarder à trouver une quelconque piste qui me permettrait d'en savoir plus. Je me sens comme un enquêteur, face à un crime parfait. Dépourvu. Nul. Mauvais. Imposteur.

Dans un jeu vidéo, il suffit d'éteindre sa console, son ordi, de quitter la session ou de projeter son smartphone sur un mur pour stopper une partie, c'est plus compliqué dans la vraie vie. Parait-il.

Je me raisonne, bien sûr, je tente de me convaincre, mais je suis souvent à court d'arguments. Seul mon petit bout est mon meilleur argument, celui-là même qui est la raison pour laquelle j'ai abandonné l'idée même d'installer un nouveau jeu vidéo sur mon PC qui prend maintenant la poussière. Je me souviens, à quoi ressemblais la vie "avant". En un week-end un voyage super dépaysant 3 semaines plus tard à l'autre bout du monde était bouclé. Maintenant, on doit trouver des endroits "pas trop loin" équipés d'une petite baignoire, et pas trop cher (vu qu'1/6ème de nos salaires à 2 passe chez l'assmat). On se projette en ignorant totalement si bébé marchera dans 7 mois, et si la poussette à cannes aura remplacé l'actuelle poussette d'une tonne. On doit attendre qu'il dorme avant de se mater les derniers épisodes de Vikings (violence oblige), et on passe notre temps à chercher les télécommandes (qu'il planque).

Quel rapport entre ces deux sujets ? Aucun.
Si ce n'est que l'un me donne la force de continuer à essayer de croire en moi tous les matins sur l'autre sujet, en espérant que demain je trouve le coupable de l'odieux créateur du bug, avant qu'on me dise "YOU ARE FIRED."

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